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Le tonus musculaire

Salut à tous ! Depuis plusieurs mois déjà nous vous proposons sur notre page facebook des anecdotes sur le Népal le lundi et sur la psychomotricité le vendredi. A partir de maintenant, nous allons aussi vous les transmettre sur le site ! Ce week-end, une petite anecdote sur le tonus musculaire.

Le tonus musculaire est un concept clef de la psychomotricité. Dans la vie de tous les jours, le mot est souvent synonyme de santé. Les publicités s’en emparent souvent pour vanter un produit « anti-fatigue ». On peut aussi dire d’une personne qu’il n’a pas de tonus, qu’il est fatigué…

Le Pr. Charles Foix dit du tonus que « C’est un état de tension active des muscles, permanent, involontaire, variable dans son intensité, suivant les diverses actions qui l’inhibent ou le renforcent ». Le tonus est donc ce qui nous permet, à tout moment, de conserver notre position, de rester droit. En permanence des muscles se contractent qui nous soutiennent dans nos actions. Pour H. Wallon, ces deux fonctions du tonus sont la fonction tonique (maintien d’une légère tension qui n’entraîne pas l’action) et la fonction clonique (soutient de nos actions). Certains muscles sont plus toniques que cloniques, mais les deux travaillent ensemble.

Le tonus est un phénomène proprement biologique : tous nos muscles luttent de manière réflexe contre leur étirement, c’est ce que l’on appelle le réflexe myotatique (le médecin frappe sur les tendons du genou du patient pour l’explorer). Ce réflexe est en grande partie géré par le cerveau (voie extra-pyramidale et pyramidale). Il existe de troubles de ce tonus, souvent neurologiques, dont le psychomotricien est expert. Ce sont les dystonies (contractions musculaires inadaptées), les syncinésies (contraction parasite de muscles : tirer la langue quand on réalise une tâche pénible par exemple), les tremblements, les tics

Mais le psychomotricien connaît aussi très bien la dimension émotionnelle du tonus. Par exemple, le tonus est ce qui nous permet de maintenir des postures. On voit bien que personne ne se tient de la même façon, en fonction de sa morphologie, mais aussi en fonction de son histoire, de ses activités, de ses émotions… En séance donc, le psychomotricien prend régulièrement des notes sur ces postures pour comprendre l’individu. L’hypertonie (personne trop tonique) et l’hypotonie (peu de tonus), les paratonies (état de tension permanent d’un muscle), les réactions de prestance (se râcler la gorge, jouer avec un papier, se ronger les ongles…) sont souvent le signe de problème affectifs.

Nous savons aussi que le bébé, puisqu’il ne sait pas parler, communique avec des états de tensions toniques (il se contracte, devient tout rouge et pleure quand il a faim, soif…). Le tonus est donc la première forme de communication de tout être humain et H. Wallon parle même de « dialogue tonico-émotionnel ». L’être humain développe des tensions en état de stress, de frustrations… et donc les techniques de relaxation proposée en psychomotricité peuvent l’aider à se libérer de ces tensions toniques qui sont également psychologiques. Une vidéo pour vous expliquer le regard de la psychomotricité sur la relaxation et le tonus :

Notre tonus musculaire donc agit à tout moment de la journée (même la nuit) sans que nous en ayons conscience. Il dit aussi quelque chose de nous-même, dans la façon dont nous nous tenons, dont nous résistons au stress… Le psychomotricien est donc amené à traiter des troubles du tonus liés à des troubles neurologiques, mais aussi liés à des problèmes affectifs. Dans tous les cas, il est un grand observateur de ce tonus qui donne énormément d’informations sur la personne.


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